"Autant influencé par l'architecture que la nature, c'est l'équilibre que je cherche dans la toile, l'espace vital qu'il nous faut trouver, entre matière et esprit."

Dans ma peinture je recherche un équilibre entre l’ordre et le désordre, entre la nature et la nature humaine, entre le passé et les nouvelles technologies. Tout est question d’énergie et d’espace. L’architecture de la toile est complexe, les structures composées de formes géométriques imbriquées créent une énergie dynamique et une sensation de mouvement. Les lignes de fuite augmentent la perspective et la sensation d’espace. Il s’agit de se servir de l’énergie pour construire.

Artiste peintre autodidacte, Ludovic Mercher, né à Roubaix en 1970, s'est installé en Vendée en 2013

Au premier coup d’œil, la géométrie structure la toile. Des axes sur plusieurs plans, des perspectives à plusieurs points de fuite nous projettent au pied d’architectures grandioses et diaphanes. Pour autant, il ne s’agit pas d’abstraction géométrique : la perspective est omniprésente et on peut y percevoir une forme de paysage.

Ma palette est volontairement dépouillée : une base de terre d’ombre naturelle et de noir est toujours présente, avec parfois du bleu, du vert, de l’orange ou du rouge flamboyant venant ponctuer la toile. A la peinture acrylique, j’ajoute souvent des collages : fragments de journaux japonais, fibre de papier coréen, plaques de métal rouillées. On devine quelques éléments figuratifs (oiseaux, arbustes, Mont Fuji) que je peins comme des citations d’estampes. A y regarder de plus près, par delà les tracés rectilignes, apparaissent des masses informes aux couleurs plus organiques, sortes de nuages ou vortex de matière venant troubler le bel ordonnancement d’un habitat humain.

C’est que la nature a ses droits que l’homme doit respecter et non pas l’inverse.